EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DES OEUVRES MAJEURES DE ROBERT COMBAS
Du 7 août au 11 septembre 2016, Laurent STROUK expose le peintre français Robert COMBAS au GRIMALDI FORUM à MONACO.

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Exposition

EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DES OEUVRES MAJEURES DE ROBERT COMBAS

Du 7 août au 11 septembre 2016, Laurent STROUK expose le peintre français Robert COMBAS au GRIMALDI FORUM à MONACO.

dim. 7 août - dim. 11 septembre 2016

Une centaine d’œuvres majeures des années 80/90, provenant de collections privées et d’institutions publiques, seront présentées autour des thèmes chers à l’artiste : l’amour, la femme, les batailles, la religion, la mythologie, la musique, les scènes de genre…

Robert COMBAS (…) se saisit de la matière des êtres comme de la matière du monde ou du cosmos. À pleines mains, en pétrissant, en poignassant, en malaxant, en triturant la peinture comme une force, une vitalité, une énergie en puissance dont il lui revient d’activer l’acte. Il est connecté directement sur cette force-là, en prise directe avec l’électricité de l’univers. Son style à nul autre pareil est celui d’un primitif de génie qui sculpte le temps et entasse des oeuvres comme témoignage des figements de ces durées magnifiques. Ce chaman est le grand organisateur de fêtes chromatiques, le maître d’oeuvre d’une religion panthéiste à laquelle puisent les grands vivants. Longue vie au chaman![1]      

Robert Combas, né à Lyon, France en 1957, est aujourd’hui considéré, comme l’un des artistes français vivants les plus importants de notre époque. Il est le chef de file du mouvement artistique baptisé par BEN au début des années 80 La Figuration Libre. Son œuvre traite une multiplicité de sujets, son imaginaire se déploie sans limite. On peut tenter de décrire sa peinture par moult adjectifs sans pour cela  réussir à la saisir complètement. Elle est libre, colorée, grotesque, drôle, sensuelle, sexuelle, violente, historique, protéiforme, énergique, énergétique, spontanée, mais aussi ;  plus intelligente et plus conceptuelle que ce que l’on peut croire à première vue…Lui-même aime à brouiller les pistes en définissant sa peinture ainsi : « Je fais du mal fait bien fait ». Alors qu’il passe en 1980 son diplôme national des beaux arts à Saint-Etienne, il est repéré par Bernard CEYSSON (alors directeur du musée de Saint-Etienne) et par les marchands d’art Bruno Bischoberger et Daniel Templon. En 1982, il démarre avec le marchand d’art Yvon Lambert une collaboration fructueuse qui durera plus de dix ans. Dès 1982, il expose aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie… le mythique marchand américain Léo Castelli lui consacre deux expositions  personnelles (1983 et 1986)  dans sa galerie à New York. Il participe également à deux expositions qui confrontent le travail des artistes de la Figuration Libre avec les artistes américains Keith Haring, Jean Michel Basquiat et Kenny Scharf« 1982 Statements New York 82 : Leading contemporary artists from France » organisée par le critique d’art Otto Hahn à la galerie Holly Solomon à New-York et « 5/5 Figuration Libre, France / USA» organisée du 20 Décembre 1984 au 17 Février 1985 par Otto Hahn et Hervé Perdriolle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris). L’artiste au début des années 80, le revendiquait ainsi : «  la Figuration Libre c’est faire le plus possible, ce qu’on veut le plus personnellement, le plus librement ». Cette approche spontanée de la peinture reste sa façon de vivre et de peindre, mais en 35 ans de carrière, l’œuvre s’est étoffée et complexifiée car Combas n’est jamais là où on aimerait qu’il s’arrête… Fan de rock, fou collectionneur de vinyles, la musique fonde véritablement son rapport à la peinture. Elle fût le cœur du sujet pour sa grande rétrospective au MAC de Lyon en 2012, « Greatest hits ». Depuis 2010,  il compose en duo  avec Lucas Mancione le groupe LES SANS PATTES qui expérimente davantage la performance, la prise de risque étant le mouvement intrinsèque de l’art de Combas.  L’œuvre de COMBAS est un entremêlement de références et de sujets, d’enroulements de formes et de figures, d’enchevêtrements de mots et d’images… elle bouleverse et déstabilise les hiérarchies et les conventions instituées. Robert est libre et cette liberté se manifeste sans complexe dans la variété des thèmes abordés, se ressent dans le fourmillement de détails qui habitent ses peintures. Sa formidable capacité d’invention lui permet de faire cohabiter les univers les plus contradictoires : bande dessinée, actualités, musique rock, histoire de l’art, traditions religieuses, mythologie, guerres, amour : avec un sens aigu du grotesque.  Dans l’infinie liberté de sa figuration, tel Picasso, Combas joue avec les visages et les corps. Ses tableaux sont un jeu de couleurs, de formes et de motifs, rappelant l’Art brut de Jean Dubuffet. Il y intègre aussi bien des collages de magazine porno que des bas reliefs médiévaux, des personnages  en relief, des tatoués, des scarifiés… Chaque œuvre révèle  un monde en soi. Chacune raconte les passions humaines voire inhumaines. L’intérêt pour Combas pour les batailles naît de l’enfance, des illustrations des manuels scolaires, et ce thème jalonne son œuvre « Rien qu’avec les batailles, j’aurais pu faire une carrière ... car  ajoute t-il : « il y a toujours la guerre quelque part ! » Apparue à la fin des années 70, la peinture de COMBAS a eu d’emblée pour effet de bousculer les conceptions esthétiques de l’époque. Affranchi de tout mouvement, profondément libre et peintre, Robert COMBAS poursuit aujourd’hui ses combats…

Admiratif de la créativité explosive de Robert Combas, Laurent Strouk a pensé cette exposition comme une explosion ! Explosion de joie, de couleurs, d’énergie de VITALITÉ !

 

[1] Michel Onfray, Extrait, TRANSE EST CONNAISSANCE Un chaman nommé Combas, cat. Expo ROBERT COMBAS "GREATEST HITS », mac Lyon, Somogy 2012